Décarbonation:
du gagnant-gagnant pour l’économie et l’écologie

Feu vert pour un avenir plus vert

La décarbonation de l’économie était déjà une priorité au début des années 2020, mais elle a encore gagné en urgence au cours des dernières années. Alors que le changement climatique rappelle la motivation première, l’augmentation drastique du prix des combustibles fossiles associée à la menace que fait peser l’invasion russe en Ukraine sur l’approvisionnement énergétique européen, et plus particulièrement allemand, donne un élan supplémentaire. Peu de secteurs seront épargnés par la transition qui sera principalement axée sur l’économie de l’hydrogène, l’augmentation massive de l’usage des énergies renouvelables, l’électrification du chauffage et de la mobilité, l’efficience énergétique ainsi que les principes de l’économie circulaire qui remplaceront la gestion des déchets par la gestion des ressources, le recyclage et la réutilisation. 

Une nécessité  environnementale. Une opportunité d’investissement  historique.

À la fois leader de l’économie européenne et plus grande productrice d’émissions carbonées, l’Allemagne est pleinement consciente des défis posés par la décarbonation – mais aussi parfaitement positionnée pour les relever. La création d’un nouveau « super ministère », le Ministère fédéral de l’Économie et de la Protection du Climat, illustre la volonté de la nouvelle coalition gouvernementale d’associer étroitement écologie et économie. Selon la loi, le pays devrait atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2045. Les principaux programmes de financement et réglementations légales créent le cadre pour que cet ambitieux objectif devienne réalité.

 

 

L’hydrogène et les énergies renouvelables, y compris le solaire et l’éolien, constituent la priorité majeure. Abritant la plus grande industrie automobile européenne, l’Allemagne est aussi à la pointe de la transition vers la mobilité électrique, et crée d’importantes opportunités d’investissement dans les technologies – du recyclage des batteries aux stations de recharge. La digitalisation occupant une place de plus en plus importante, il y a également une demande croissante en « informatique verte ». Le recul du plastique et le succès de l’économie circulaire, avec une croissance annuelle prévue de 6 % pour la décennie actuelle, sont d’autres secteurs à retenir.

 

 

Les incitations pour les investisseurs étrangers sont nombreuses. Tant le gouvernement allemand que les grandes entreprises publient régulièrement les offres ouvertes aux investisseurs étrangers. Dans le secteur privé également, les entreprises sont de plus en plus intéressées par la coopération internationale. Personne ne pouvant s’attaquer seul au changement climatique, il est essentiel de mettre les meilleures ressources en commun. Associé au financement important de la recherche et du développement des grandes entreprises et des PME, ainsi qu’à une main-d’œuvre internationale qualifiée et très compétente, l’Allemagne est l’un des marchés les plus attrayants d’Europe pour investir dans la décarbonation.

 

Un engagement sur le long terme en faveur du développement durable

Une approche durable du développement économique est essentielle pour assurer une compétitivité pérenne tout au long du XXI^e siècle. Dans certains domaines, l’Allemagne a déjà démarré sur les chapeaux de roues : en 2021, par exemple, les sources d’énergie renouvelable ont produit plus d’électricité que tous les combustibles fossiles combinés, représentant plus de 41 % de la demande totale en électricité. Dans le cadre du Programme d’action climatique 2030 et de la loi relative à la protection du climat (Klimaschutzgesetz), le gouvernement allemand s’est fermement engagé à réduire les émissions de gaz à effets de serre de 55 % à l’horizon 2030, et selon la loi, le pays doit atteindre la neutralité climatique d’ici 2045.

 

 

Bien que se substituant au gaz à court terme, le pays supprime progressivement l’utilisation du charbon pour la production d’électricité à long terme en se tournant vers l’hydrogène et les sources d’énergie renouvelable. D’autres facteurs clés dans la gestion du développement durable, notamment la transition vers la mobilité électrique, les pompes à chaleur électriques, l’abandon des emballages en plastique et les principes de l’économie circulaire. Les défis sont nombreux, mais en inscrivant cette mission dans la loi, l’Allemagne a montré qu’une fois engagé sur cette voie, il n’y aura plus de retour en arrière.

 

Historique des technologies vertes novatrices

Historiquement parlant, l’Allemagne a toujours été un leader international des technologies vertes novatrices. De la fabrication de panneaux solaires au début des années 2000 à diverses inventions dans le secteur des batteries, l’intégration de nouvelles technologies révolutionnaires dans l’usage courant a une longue tradition en Allemagne. C’est également le principal marché européen pour la gestion durable des eaux usées et le plus grand exportateur du continent de technologies des eaux usées.

Alors que les batteries et la technologie de l’hydrogène stimulent l’innovation actuelle, l’industrie de l’économie circulaire allemande devrait connaître une croissance de près de 6 % au cours de la décennie à venir. Fort d’un cadre juridique solide promouvant l’innovation verte et des financements importants pour la recherche dans le domaine du développement durable, le pays est un pôle d’investissement attrayant pour tous les acteurs des technologies vertes. 

 

Focus sur la R&D

Mener des activités de recherche et de développement intensives est essentiel pour atteindre les objectifs de décarbonation. Actuellement, plus de 120 000 projets de recherche dans les technologies environnementales sont en cours en Allemagne, de l’eau à l’énergie en passant par la biodiversité. Les principaux financements du gouvernement allemand incluent le programme « Recherche pour le développement durable » du Ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche, d’un montant de 4 milliards d’euros pour la période de 2020 à 2025.

Entre-temps, le programme « PME innovantes » du Ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche, lancé en 2007, soutient les activités de recherche des PME dans des domaines allant de la bioéconomie à l’efficacité des ressources, en passant par la protection climatique. Jusqu’à présent, près de 1,8 milliard d’euros de financements ont été attribués à plus de 2 400 projets impliquant près de de 4 000 PME, dont nombres d’entre elles en ont fait la demande pour la première fois. À cela viennent s’ajouter les nombreux instituts de recherche de premier plan ainsi que les départements R&D d’importantes sociétés. L’Allemagne offre ainsi un environnement de R&D florissant, regorgeant d’opportunités tant en matière de financements que de partenariats.

 

Investissements massifs dans la décarbonation de l’économie

Dans le domaine de la décarbonation de l’économie, l’Allemagne joint l’acte à la parole. Début 2022, le gouvernement a annoncé l’attribution de 200 milliards supplémentaires pour la transformation industrielle à compter d’aujourd’hui jusqu’en 2026, à ajouter aux programmes de financement déjà existants. Les principaux secteurs concernés sont la protection climatique, les technologies de l’hydrogène et la mobilité électrique. Quoi qu’il en soit, la décarbonation est une mission universelle, c’est pourquoi le financement des grandes sociétés et des PME s’étend déjà de la bioéconomie et de la foresterie au secteur financier. 

 

 

Robert Habeck, ministre allemand de l’Économie et de la Protection du Climat, a annoncé que le pays allait « environ tripler » ses efforts en faveur de la décarbonation – une opportunité historique tant pour les investisseurs allemands qu’internationaux. 

Les industries clés allemandes en faveur d’un avenir carboneutre